Deux jours au Groezrock 2016

Groezrock 2016 – Reportage par Timmy Willy

En grand fan de punk rock, depuis quatre années je suis avec attention la programmation du Groezrock, festival flamand principalement tourné vers le punk rock et hardcore mais avec des touches de ska, pop voir stoner, métal et rock n’roll.

Et quand la programmation est apparue sous mes yeux, avec en tête d’affiche la seule et unique date de Rancid en Europe jouant en intégralité leur album phare « And Out Come The Wolves », Sick Of It All, Me First And The Gimme Gimmes ou encore Less Than Jake, il était difficile de me dire que je n’y serai pas cette année.

Nous sommes donc partis en direction de Meerhout, tels deux clermontois à l’aventure, en mini-bus conduit par une bonne bande d’amis de LyonLe mauvais temps nous accompagnera tout le trajet, mais également durant tout le week end, à coup de pluie, de froid et donc de boue. Cette première journée On The Road est la plus pluvieuse mais elle se termine sur un after bien remplit d’hymnes punk-rock au camping.

Groezrock2016 | JOUR 1 | VENDREDI 29 AVRIL

Le festival commence à 15h30, et c’est The Aggrolites qui ouvre le bal de la Main Stage. Du reggae tonique et tonifiant, idéal pour se mettre en condition pour le reste de la journée. J’ai toujours voulu voir le groupe sur scène, dommage qu’ils n’aient joués que 40 minutes, mais c’était 40 minutes de haut niveau !

Du ska-punk continue l’après-midi avec Less Than Jake. Ils ont la pêche, sautillent dans tous les sens, avec un effet pochette surprise à la fin du set.

Ensuite, nous nous baladons un peu partout dans le grand espace du festival, entre les plus petites scènes, les merchs et les différents stands. Il y a une véritable ambiance amicale et il est facile de discuter avec tout le monde.

Nous n’arrivons malheureusement pas à voir beaucoup du set de Terror, en raison d’un monde impressionnant devant la scène Back To Basics, qui véritablement a un air de folie, les festivaliers finissent même par envahir la scène du groupe ! Nous ne pouvons pas non plus accéder à la performance acoustique de Mad Caddies, où il fallait arriver au moins une heure avant pour apercevoir le groupe, coincé au fond de la petite tente acoustique du festival.

La plus grande déception pour moi et mes oreilles reste Hatebreed, qui passe sur la Main Stage sous les coups des 21h15. Impatient de voir ce que valait le groupe en live, le spectacle est très réduit à cause de basses beaucoup trop présentes. Même si le chanteur a le sourire, que le public hurle les paroles et qu’Hatebreed revendique un son assez lourd et inaudible, je ne suis pas enchanté, loin de là.

And Out Come The Wolves, entrée sur scène de Rancid.

Heureusement voici qu’après Hatebreed se lève devant moi l’immense drapeau « And Out Come The Wolves » de Rancid.
Rancid est le groupe qui a changé pas mal de choses dans ma vie, après notamment, les avoir vu il y a quatre ans en Alsace. Je suis un énorme fan et je le resterais sans doute très longtemps.

Vers 23h30, la scène devient rouge, le son d’introduction de l’album résonne, les musiciens sont applaudit bruyamment sur « Maxwell Murder », premier titre de l’album et du set, avec son énorme solo de basse.

Les chansons s’enchaînent, les musiciens sont dans un grand soir, avec un Tim Armstrong balançant sa guitare, gueulant et sautant à chaque titre joué. Il se mêle carrément au public sur « Ruby Soho » et descend chanter et serrer quelques mains dans la fosse. Tout le public est visiblement aussi en forme et chante les hymnes par coeur, notamment sur « Roots Radicals », « Time Bomb » ou encore « As Wicked ».

Après un rappel de cinq autres chansons, ils auront joué 1h20 soit le plus long set du festival. Rancid termine parfaitement ce vendredi déjà remplit d’émotions.

Groezrock 2016 | JOUR 2 | SAMEDI 30 AVRIL

Belle surprise, nous échappons finalement à l’averse prévue mais le froid persiste malgré tout, sur l’ensemble du site.

Premier groupe et première claque avec Not On Tour, du punk rock énergique chanté par une chanteuse tout aussi énergique et accompagnée par de très bons musiciens sur la Main Stage.

Après avoir été étonné par The Bennies sur la scène Watch Out avec leur clavier ambiancé ska mais aussi par leur ressemblance physique, place au set de Frank Carter accompagné par les Rattlesnakes. Une autre claque ! Carter est littéralement déchaîné, n’hésite pas à escalader un des poteaux de la scène Impericon juste devant nous, hurle et saute sur le public qui le porte jusqu’à la scène à la fin du spectacle. L’ambiance est donc déjà bien présente avant l’entrée sur scène de Sick Of It All un peu plus tard dans la soirée.

De retour sur la Watch Out, nous découvrons le live de Bad Cop / Bad Cop, quatre femmes qui jouent un punk rock agressif. Quelle présence  ! C’est vraiment une autre dimension de les avoir devant nous, le public est emballé et nous aussi ! Ce sont clairement les meilleures sur cette scène durant le festival.

Mad Caddies

La fin d’après-midi est nettement californienne, avec Mad Caddies et Me First & The Gimme Gimmes sur la scène principale. J’attendais beaucoup de Mad Caddies car le groupe produit du très bon ska-punk et c’était une première en live. Dès la première chanson, je sais que ce sera un grand concert, les musiciens bougent et le public suit.
Le groupe alterne des chansons ska et d’autres un peu plus péchues. On saute pendant toute l’heure que dure le set !

Nous avons peu de temps pour nous en remettre avant Me First & The Gimme Gimmes. Malheureusement, voici la petite déception de la journée. Encore une fois un mauvais réglage du son détruit les oreilles, à tel point que l’équipe technique se sent obligé de baisser le son après les premières chansons. Autre hic : Fat Mike de NOFX, le bassiste habituel du groupe n’est pas là ! Le groupe est malgré tout assez comique avec leurs blagues entre les chansons et il y a quand même devant nous de très bons musiciens.

Sick Of It All, groupe mythique de la scène hardcore, fête ses 30 ans.Sick Of It All

Petit battement après plus de deux heures devant les barrières, avant de reprendre pour Sick Of It All, dernier groupe à se produire sur la scène Impéricon.

Voici clairement LE show du festival pour ma part ! Des musiciens au top, un public au rendez-vous et prêt à en découdre, des hymnes repris à la perfection, notamment sur « Step Down » ou encore « Road Less Traveled ». Le spectacle proposé nous   embarque naturellement. Aucunes rides chez les musiciens, avec un Lou Koller, au contraire tonitruant.

 

Après une tel claque, difficile de laisser la place au dernier groupe qui clôture ce Groezrock, Sum 41. J’étais assez dubitatif avant de les découvrir en live. Autant ce groupe m’a donné le smile durant mes années collèges, autant par la suite j’ai trouvé le groupe réellement lassant. En outre, lors de leurs derniers passages en France il y a quelques années, ils n’avaient pas fait bonne impression en arrivant en retard et bourrés.

Je suis donc étonné de voir arriver Deryck Whitley, rajeuni et en forme après avoir pris quelques kilos et avoir arrêté l’alcool. Le spectacle commence efficacement sur « Over My Head ». Les titres défilent bien, mais les reprises, notamment de Queen « We Will Rock You », sont assez insupportables, comme si le groupe se devait d’assurer le spectacle en passant par des titres que tout le monde connait et chante par coeur. Vénère, Deryck fait un doigt d’honneur à Donald Trump en lui adressant la chanson « Sick Of Everyone », on ne rigole plus à ce moment là. Le groupe fini sur des titres comme « Still Waiting », « In Too Deep » ou encore « Fat Lip » et « Summer ». Rien d’impressionnant, mais une bonne dose de nostalgie et finalement un spectacle plutôt satisfaisant.

camping groezrock

C’est ainsi que se termine cette 25ème édition du Groezrock, un festival très convivial, avec une programmation intéressante et de la bonne bière pas cher (2,50€) ! Même à Clermont on ne rivalise pas. Le seul hic restera le mauvais temps du week-end, alors que le reste de la semaine annonçait un grand ciel bleu avec des températures beaucoup plus clémentes, mais qu’importe, nous sommes remplit de souvenirs et vivement la prochaine édition !

Timmy Willy


Nous sommes très fiers d’accueillir très bientôt sur le shop des créations exclusives de Timmy Willy.

Stay Tuned !

Vous pouvez également vous procurer ses illustrations originales sur sa boutique Art Won’t Wait et le suivre sur sa page Facebook ainsi que sur twitter.

 

 

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